Il y a un an Dominique TREMINTIN faisait la Une de l’IOBETTE, et nous avait parlé de son long parcours dans l’intermédiation de crédit et de toutes les époques qu’elle avait traversées, notamment des époques de crise. L’an dernier elle estimait qu’il allait falloir attendre 3 ans pour que les niveaux de production de crédit reviennent à ce qu’ils étaient avant 2022 et j’ai souhaité la recontacter pour avoir son point de vue un an après.
Dans le regroupement de crédits, on n’a jamais manqué de demandes de la part de nos clients, dit-elle. Cependant, nous n’avions plus de solutions adéquates. Depuis septembre, on ressent une bouffée d’air, les banques reprennent des dossiers. Cela dit, pour une TPE, un ou deux dossiers financés de plus et on trouve que la reprise est là, ce n’est pas évident pour les plus grosses structures. Ma production, poursuit-elle, a été divisée par 3, quand pour un gros MNE qu’elle connaît, sa production a été divisée par 6 ! Ce qui sauve certains acteurs, c’est le réméré, et le prêt viager hypothécaire. D’autres IOBSP trouvent leur salut dans le prêt professionnel, mais dans ce cas s’inscrivent comme courtier auprès de l’ORIAS.
En temps de crise, il y a des inventions, et il faut y être attentif. En effet, pendant la période de crise, les banques ont tenté d’orienter leur production sur des produits comme le second rang, ou le regroupement de crédits à la consommation sans garantie pour des montants à financer nettement plus importants. D’autres ont innové dans la méthode de calcul du ratio hypothécaire en acceptant de ne pas compter dans ce ratio, un prêt immobilier cautionné. La situation de l’arrêt de production de crédit ne pouvait pas durer, car les banques doivent prêter pour vivre.
Dominique a fait la connaissance du nouveau Directeur du CFCAL-Banque, acteur historique du regroupement. Ce dernier estime un retour à la production de crédit normale à fin 2025. Faisant partie du groupement Hexafi appartenant au Groupe Empruntis – Partners Finance, Dominique m’explique que l’immobilier se porte mieux que le regroupement. Cependant, avec cette forte hausse du coût de la vie due à l’inflation, les ménages ont certainement contracté des crédits renouvelables et à la consommation pour faire face à leurs obligations. Ces ménages auront certainement besoin d’un regroupement d’ici 3 ans. Le beau temps revient.
Jerome CUSANNO.
Mandataire Non Exclusif.

